Élever un enfant est déjà un défi en soi, mais comment s’y retrouver face aux innombrables conseils sur l’alimentation enfant ? Ce guide, structuré par tranches d’âge (0-11 ans), propose des solutions pour éviter les erreurs courantes et favoriser une croissance équilibrée. Découvrez les repères de portion, les aliments à privilégier ou limiter, des astuces pour gérer la néophobie alimentaire ou la constipation. Apprenez à introduire les allergènes, choisir les bons laits infantiles et instaurer une routine de repas équilibrée. Une ressource clé pour construire, sans culpabilité, des habitudes saines et durables.
- Pourquoi une bonne alimentation est-elle cruciale pour votre enfant ?
- L’alimentation de 0 à 6 mois : les bases essentielles
- La diversification alimentaire : de 4/6 mois à 1 an
- L’alimentation de l’enfant de 1 à 3 ans : vers l’autonomie
- L’alimentation de l’enfant de 3 à 11 ans : consolider les bonnes habitudes
- Construire une relation saine avec la nourriture : le rôle des parents
- Alimentation et défis spécifiques : que faire en cas de constipation ou de TDAH ?
- Au-delà de l’assiette : l’importance de l’activité physique au quotidien
Pourquoi une bonne alimentation est-elle cruciale pour votre enfant ?
Une alimentation équilibrée est essentielle pour la croissance physique, le développement cognitif et le renforcement du système immunitaire des enfants. Dès le plus jeune âge, les habitudes alimentaires influencent leur rapport à la nourriture à l’âge adulte.
Les parents sont des modèles clés. En adoptant une alimentation saine et en pratiquant une activité physique, ils transmettent des comportements positifs. Impliquer l’enfant dans les tâches comme les courses ou la préparation des repas l’aide à découvrir les groupes alimentaires, facilitant l’acceptation de nouveaux aliments.
Le cerveau des enfants, consommant 20% de leur énergie quotidienne, dépend de nutriments précis. Les oméga-3 (poissons gras, noix) renforcent les cellules cérébrales. Les antioxydants des fruits colorés (myrtilles, épinards) améliorent la concentration. Le fer (viandes rouges, lentilles) évite la fatigue mentale. La choline des œufs favorise le développement cérébral.
Une alimentation variée renforce l’immunité. La vitamine D (lait enrichi, champignons) réduit les risques d’infections. Le zinc (graines) active les défenses immunitaires. La vitamine C (agrumes) améliore l’absorption du fer, limitant les carences. L’hydratation régulière complète cette barrière naturelle contre les maladies.
Des repas équilibrés (5 portions de fruits/légumes par jour) évitent les carences. Une étude indique que 63-65% des calories des adolescents proviennent des repas familiaux, soulignant l’impact des choix parentaux. Les repas en groupe renforcent les liens émotionnels et préviennent les troubles alimentaires futurs. Les repères visuels (une poignée de céréales complètes ou la paume pour les protéines) aident à adapter les portions à l’âge, évitant sous-alimentation ou obésité infantile.
L’alimentation de 0 à 6 mois : les bases essentielles
Le lait maternel ou infantile constitue l’alimentation exclusive nécessaire pour le nourrisson pendant les six premiers mois de vie. Cette période cruciale nécessite des recommandations précises pour assurer une croissance optimale et prévenir les carences.
Allaitement maternel : un aliment optimal
L’allaitement maternel est considéré comme la référence nutritionnelle pour le nourrisson. Composé à 87 % d’eau, il couvre à la fois les besoins nutritionnels et en hydratation.
- Il contient des anticorps et des molécules antimicrobiennes qui renforcent les défenses immunitaires
- Il favorise le développement cérébral grâce à ses acides gras essentiels
- Il réduit les risques d’infections digestives et respiratoires
- Il s’adapte aux besoins du bébé grâce à sa composition évolutive
- Il renforce le lien mère-enfant par la libération d’hormones apaisantes
L’Organisation Mondiale de la Santé recommande un allaitement exclusif jusqu’à 6 mois minimum, avec une poursuite possible jusqu’à 2 ans ou plus. Pour les mères, l’allaitement facilite la perte des kilos de grossesse et réduit les risques de certains cancers.
Lait infantile 1er âge : une alternative encadrée
Pour les bébés non allaités, les laits infantiles 1er âge offrent une solution nutritionnellement complète. Leur composition suit une réglementation européenne stricte (Règlement délégué 2016/127).
- Ils contiennent de l’acide docosahexaénoïque (DHA) entre 20 et 50 mg/100 kcal
- Ils sont enrichis en vitamines et minéraux essentiels
- Les protéines peuvent être issues du lait de vache, de chèvre ou du soja (sous avis médical)
- Ils peuvent inclure des probiotiques ou des prébiotiques pour le confort digestif
Des formules spécifiques existent pour des besoins particuliers (allergies, troubles digestifs). La consultation d’un pédiatre est recommandée avant d’utiliser ces produits spécifiques.
Hydratation : une attention particulière
Un bébé allaité exclusivement n’a généralement pas besoin d’eau supplémentaire avant 6 mois. Le lait maternel suffit à ses besoins hydriques, les suppléments d’eau pouvant perturber l’assimilation des nutriments.
Pour les bébés au biberon, l’eau utilisée doit être de qualité spécifique. Elle doit présenter un résidu sec inférieur à 500 mg/L, des nitrates sous 10 mg/L et du sodium en dessous de 200 mg/L. L’eau doit être bouillie pour les bébés de moins de 4 mois.
La diversification alimentaire : de 4/6 mois à 1 an
La diversification alimentaire commence entre 4 et 6 mois, pendant une période appelée « fenêtre de tolérance« . Cette phase idéale pour introduire les aliments solides permet au système digestif de s’adapter progressivement. Elle réduit aussi les risques d’allergies alimentaires. Avant 4 mois, les fonctions digestives sont immatures. Après 6 mois, le lait ne suffit plus à couvrir les besoins nutritionnels complets.
Les textures évoluent progressivement pour accompagner le développement de la motricité orale. Les purées très lisses (4-6 mois) correspondent à une succion réflexe. Les écrasés à la fourchette (6-9 mois) préparent à la mastication. Les petits morceaux fondants (9-12 mois) développent la pince digitale et la coordination main-bouche. Cette progression s’adapte au développement neurologique de l’enfant.
La sécurité alimentaire est essentielle avant 1 an. Évitez le miel (risque de botulisme), le lait de vache cru, les viandes/poissons crus. Coupez les aliments durs, petits et ronds (cacahuètes, raisin, tomates cerises) en quartiers ou proposez-les en purée pour éviter l’étouffement. Le pain frais et les saucisses doivent être préparés en morceaux adaptés.
Voici un calendrier simplifié pour la diversification alimentaire, adapté aux recommandations actuelles :
| Âge | Groupes d’aliments à introduire | Exemples | Texture recommandée |
|---|---|---|---|
| Dès 4-6 mois | Légumes, puis fruits | Carotte, courgette, haricot vert ; Pomme, poire, banane | Purées très lisses |
| Dès 6-7 mois | Viandes, poissons, œufs (VPO) / Céréales infantiles avec gluten | Poulet, dinde, colin, cabillaud ; jaune d’œuf dur ; semoule fine | Purées lisses, écrasés à la fourchette |
| Dès 8-9 mois | Féculents / Produits laitiers | Pâtes fines, riz, pomme de terre ; Yaourt nature, fromage blanc (non sucrés) | Petits morceaux fondants, aliments écrasés |
| Dès 10-12 mois | Légumes secs / Repas familiaux adaptés | Lentilles corail en purée ; Petits morceaux de légumes cuits, poisson émietté | Morceaux tendres à mâcher |
Les allergènes majeurs (œuf, poisson, arachide, gluten) doivent être introduits tôt, un par un. Cette approche réduit le risque d’allergie. Privilégiez l’arachide en poudre ou purée mélangée à la compote, l’œuf bien cuit (jaune et blanc) deux fois par semaine, le gluten progressivement à partir de 6 mois, et le poisson bien cuit deux fois par semaine. Maintenez ces aliments régulièrement dans l’alimentation une fois bien tolérés.
Le lait (maternel ou infantile) reste l’aliment principal jusqu’à 1 an, couvrant la majorité des besoins nutritionnels. Les produits laitiers (yaourts, fromage blanc) peuvent être ajoutés en petite quantité à partir de 8-9 mois, mélangés à d’autres aliments. Évitez sel, sucre et épices pour préserver le développement rénal. Utilisez plutôt une cuillère d’huile végétale ou de beurre dans les purées pour apporter les bonnes graisses essentielles.
Adaptez les aliments aux capacités de mastication en fonction de l’âge. Impliquez l’enfant aux repas familiaux pour favoriser l’apprentissage alimentaire naturel. Vos habitudes à cette étape influencent ses choix futurs. Une diversification équilibrée prévient les carences en fer, zinc et vitamines, soutenant une croissance optimale et le développement neurocognitif. Impliquez-le dans la découverte des aliments, mais surveillez-le en permanence pendant les repas pour sa sécurité.
L’alimentation de l’enfant de 1 à 3 ans : vers l’autonomie
L’alimentation de l’enfant de 1 à 3 ans s’oriente vers les repas familiaux. Les plats doivent être peu salés/sucrés, avec des textures adaptées à ses capacités de mastication. Cette période est clé pour établir une relation équilibrée avec la nourriture.
Le rôle du lait de croissance
Le lait de croissance, utile après 1 an, est enrichi en fer (30 fois plus que le lait de vache), en DHA (acide gras pour le cerveau) et en vitamine D (os). 500 ml/jour couvrent 80 % des besoins en fer. Il a moins de sodium et plus de zinc, essentiel pour l’immunité. Il n’est pas obligatoire si l’alimentation est équilibrée avec des sources de fer (viande, légumes secs) et vitamine C (agrumes).
Repères pour les portions
Les quantités varient selon l’appétit. Utilisez ces repères visuels :
- Féculents : taille du poing fermé.
- Viande/poisson : paume de la main (sans doigts).
- Matières grasses : bout du pouce.
Ces mesures évitent excès ou carences, en respectant sa satiété.
Structure des repas et collations
Prévoyez 3 repas équilibrés (petit-déjeuner, déjeuner, dîner) et 1-2 collations saines (fruits, laitages). Privilégiez les produits frais et maison, en limitant les plats ultra-transformés. Exemple : adaptez les plats familiaux pour l’enfant. Les collations peuvent inclure un yaourt nature ou des fruits frais.
Textures et diversification progressive
À 1 an, l’enfant gère les textures mous : légumes cuits, fruits mûrs, viande effilochée. Évitez les aliments ronds entiers (raisins) ou durs (noix) pour prévenir les risques. La diversification commence dès 6 mois, avec des purées lisses puis épaisses, avant les morceaux entre 8 et 12 mois.
Habitudes alimentaires à cultiver
Impliquez l’enfant dans les choix alimentaires pour qu’il découvre les aliments. Respectez ses signaux de faim et de satiété. Selon l’OMS, limitez l’inactivité devant les écrans à 1 heure/jour pour les 2-4 ans, favorisant l’activité physique. Les repas en famille, sans écran, renforcent ces routines saines.
L’alimentation de l’enfant de 3 à 11 ans : consolider les bonnes habitudes
Les besoins énergétiques varient entre 1 100 kcal/jour pour une fille de 3 ans et 2 200 kcal/jour pour un garçon de 11 ans, selon l’activité physique (NAP 1,4 à 1,8). La répartition idéale est de 45-50% de glucides, 15% de protéines et 35-40% de lipides. Les fibres, consommées en moyenne à 12,3g/jour, sont essentielles : privilégiez céréales complètes, fruits à coque (en poudre avant 6 ans) et légumes secs (2 fois/semaine).
Le petit-déjeuner doit inclure des glucides lents (pain complet, flocons d’avoine), des protéines (yaourt, lait) et un fruit. Ce mélange soutient la concentration via les vitamines B, la satiété grâce aux protéines et le système immunitaire avec les antioxydants. Une étude montre que les enfants prenant ce type repas ont des performances cognitives 10% supérieures à celles des enfants sautant le repas.
Pour les repas à la cantine, vérifiez les menus hebdomadaires pour équilibrer à domicile avec des légumes variés (au moins 3 couleurs/semaine) et des protéines maigres (volaille, poissons). Le goûter idéal combine pain (50g), fruit (100-120g) ou lait demi-écrémé (125ml). Limitez les gâteaux industriels (max 2 fois/semaine) au profit de recettes maison comme le pudding au chocolat ou le clafoutis aux fruits.
L’eau est la boisson prioritaire avec une consommation moyenne de 1,5L/jour recommandée. Les jus de fruits, même étiquetés « 100% pur jus », contiennent jusqu’à 10g de sucre/100ml, dépassant les 60g HLG/jour conseillés pour les 4-7 ans. Deux tiers des enfants boivent moins d’1 litre d’eau par jour, ce qui affecte leur concentration et leur mémoire.
- À privilégier au quotidien : fruits et légumes (5 portions, dont 3 légumes et 2 fruits), produits laitiers (3 par jour pour 700-1200mg de calcium via lait, yaourt, fromage), féculents complets (pain, riz), légumes secs (2 fois/semaine), eau. Les fruits à coque en poudre avant 6 ans apportent des acides gras essentiels. Le fer, présent dans les viandes maigres et légumes secs, est critique pour les 7-10 ans à risque de carence.
- À limiter fortement : boissons sucrées (max 1 verre/jour après 11 ans), produits ultra-transformés (Nutri-Score D/E), charcuterie (150g/semaine), viandes rouges (500g/semaine après 11 ans), fromages fondus riches en sel. Les aliments gras et sucrés peuvent altérer le développement intestinal si consommés quotidiennement.
Impliquez l’enfant dans les courses et la cuisine dès 3 ans : il peut trier les légumes, étaler du fromage frais sur du pain complet ou disposer des fruits sur une brochette. Ces moments renforcent son autonomie et son ouverture aux nouvelles saveurs, tout en expliquant les bienfaits des aliments.
Respectez sa faim naturelle plutôt que d’imposer « finis ton assiette ». Un aliment refusé peut être réintégré jusqu’à 10 fois avec d’autres qu’il apprécie. Une présentation ludique (légumes en formes géométriques, fruits découpés en personnages) stimule sa curiosité. Par exemple, un « bateau en concombre » avec des raisins rouges en voiles peut séduire un enfant réticent.
L’activité physique quotidienne (60 min/jour) complète l’alimentation. Jeux en extérieur (cache-cache, course d’obstacles) ou activités familiales (danse, vélo) renforcent les os grâce à la vitamine D synthétisée au soleil, tout en développant des compétences sociales via les jeux coopératifs.
Construire une relation saine avec la nourriture : le rôle des parents
Apprendre à écouter sa faim et sa satiété
Les enfants savent naturellement quelle quantité manger. Leur faire confiance développe leur estime de soi et une relation saine avec les aliments.
Le cerveau et l’estomac communiquent en 20 minutes. Si l’enfant mange trop vite, il ne perçoit pas la satiété. Encouragez-le à ralentir, à poser sa fourchette et à bien mâcher.
Évitez les distractions : télévision, tablettes ou jouets détournent son attention. Manger distrait peut le pousser à consommer plus que nécessaire.
Servir de petites portions est préférable. Reservir si l’enfant a encore faim évite les pressions. Ne liez pas le dessert à une assiette vidée. Cela pourrait perturber sa capacité à réguler son appétit.
Discutez des sensations : demandez s’il a une petite ou grosse faim avant le repas. Occasionnellement, parlez de son ventre pour qu’il apprenne à identifier ses signaux.
Gérer la néophobie alimentaire et les refus
La néophobie alimentaire est une réticence à goûter de nouveaux aliments, souvent entre 2 et 6 ans. 77% des enfants de 2 à 10 ans en souffrent. C’est une étape normale et passagère.
Forcez jamais un enfant à manger. Proposez l’aliment plusieurs fois, jusqu’à 15 fois. Changez les formes ou textures : un légume en purée, en bâtonnets ou en croquettes peut attiser sa curiosité.
Impliquez-le dans les courses et la cuisine. Cela favorise la découverte sensorielle. Un enfant qui cultive un légume ou le prépare est plus enclin à le goûter.
- Impliquer l’enfant dans les courses et la préparation des repas
- Présenter les aliments de manière ludique et appétissante
- Associer le nouvel aliment avec un aliment qu’il aime déjà
- Proposer à l’enfant de choisir un nouveau légume ou fruit à goûter ensemble au marché
Créez un environnement convivial. Mangez les aliments refusés devant lui avec enthousiasme. Un repas au centre de la table, où chacun se sert, limite les tensions.
Dédramatisez les situations. Ne forcez pas, ne menacez pas, ne récompensez pas. Restez calme. Les pressions nuisent à l’écoute des signaux corporels.
L’alimentation n’est ni une récompense, ni une punition
Utiliser la nourriture comme récompense ou punition crée un rapport malsain. Un enfant pourrait manger par émotion, pas par faim.
Offrez des récompenses non alimentaires : un jeu en famille, une histoire, un film. Cela valorise des activités saines sans lier nourriture à émotion.
Les bonbons peuvent être autorisés de manière occasionnelle. Interdire totalement favorise l’obsession. Proposez-les sans en faire un privilège rare.
Expliquez pourquoi les fruits sont préférables aux céréales sucrées. Un enfant comprend mieux en associant saveur et bien-être. Un exemple : « Les fruits te donnent de l’énergie pour jouer longtemps. »
Évitez les phrases comme « Tu auras du dessert si tu manges tes légumes ». Cela renforce l’idée que certains aliments méritent une récompense. Visez la modération et une relation équilibrée avec la nourriture.
Alimentation et défis spécifiques : que faire en cas de constipation ou de TDAH ?
Adapter l’alimentation en cas de constipation
La constipation touche 1 enfant sur 10, souvent en lien avec un apport en fibres inférieur aux recommandations. Les fibres alimentaires, en absorbant l’eau, ramollissent les selles et stimulent le transit. Un enfant de 4-8 ans a besoin de 25g de fibres/jour, contre 31g pour un garçon de 9-13 ans.
Pour y remédier :
- Augmenter les sources de fibres : privilégier les pruneaux (3g/100g), les épinards (2g/100g), le pain complet (2g/tranche), les poissons gras (source d’oméga-3 qui améliorent l’absorption).
- Encourager l’hydratation : un enfant de 4-8 ans doit boire 1,2L d’eau/jour. Un verre à jeun stimule le transit.
- Stimuler l’activité physique : 60 minutes de jeu actif par jour améliorent la motricité intestinale.
Alimentation et trouble du déficit de l’attention (TDAH)
L’alimentation ne guérit pas le TDAH, mais un régime équilibré peut réduire de 20% les pics d’impulsivité. Les enfants TDAH ont souvent un taux sanguin d’oméga-3 inférieur de 30% à la moyenne.
Les bonnes pratiques :
- Structurer les repas : des horaires fixes stabilisent les taux de dopamine et noradrénaline, neurotransmetteurs clés.
- Privilégier les oméga-3 : 300-500mg d’EPA/jour améliorent l’attention après 8 semaines. Une portion de saumon (150g) fournit 1,5g d’oméga-3.
- Contrôler l’indice glycémique : les aliments à IG bas (légumineuses, céréales complètes) évitent les pics énergétiques qui aggravent les symptômes.
À éviter :
- Les colorants E102 et E129, présents dans 70% des bonbons industriels, augmentent l’agitation.
- Les boissons sucrées : un soda de 33cl contient 10 morceaux de sucre, déclenchant des variations de concentration.
La supplémentation en magnésium ou zinc, associée à un suivi médical, peut réduire de 40% les troubles de l’impulsivité. Les parents doivent systématiquement consulter un pédiatre avant tout changement alimentaire spécifique au TDAH.
Au-delà de l’assiette : l’importance de l’activité physique au quotidien
L’alimentation équilibrée et l’activité physique forment un duo essentiel pour la santé des enfants. Ces deux piliers préviennent les carences et renforcent des habitudes saines.
Suivre les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé
Les enfants doivent pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique quotidienne, d’intensité modérée à vigoureuse. Cette règle, issue de l’OMS, s’applique à tous les jeunes, y compris les adolescents. Moins d’activité accroît les risques de sédentarité ou de surpoids.
Transformer le mouvement en plaisir familial
Voici des activités pour intégrer le mouvement dans la routine :
- Organiser des promenades à vélo ou en trottinette.
- Jouer au parc avec des parcours d’obstacles (grimper, sauter, slalomer).
- Danser ensemble dans le salon, avec des chorégraphies simples.
Encadrer le temps d’écran pour protéger la santé
Pour les 2-4 ans, l’OMS conseille de limiter les écrans à une heure par jour. Au-delà, le temps d’inactivité nuit au développement moteur et au sommeil. Pour les plus grands, encadrez le temps d’écran (ex: 2 heures pour les 5-12 ans).
Faire des choix sains une habitude familiale
Les habitudes prises en famille marquent les enfants. En alternant repas équilibrés et activités ludiques, vous leur transmettez des clés pour une santé optimale. Cette routine réduit les risques de carences et favorise une croissance harmonieuse.
Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière favorisent la santé et de bonnes habitudes. En proposant des repas sains et en limitant les aliments ultra-transformés, les parents offrent à leurs enfants les bases d’une santé durable. Impliquer l’enfant dans les choix alimentaires et les activités ludiques rend les repas éducatifs et partagés.
FAQ
Quelle est la meilleure alimentation pour un enfant ?
L’alimentation idéale pour un enfant est variée, équilibrée et adaptée à ses besoins en croissance. Elle comprend quotidiennement des fruits et légumes (au moins 5 portions), des produits laitiers pour le calcium, des féculents pour l’énergie, des protéines maigres (viande, poisson, œufs, légumineuses) et de petites quantités d’oméga-3 (poissons gras). Il est important de limiter fortement les boissons sucrées, les confiseries et les aliments ultra-transformés. Les parents doivent montrer l’exemple en mangeant sainement et en impliquant l’enfant dans les courses et la préparation des repas.
Quel est un repas équilibré pour un enfant ?
Un repas équilibré pour un enfant comprend :
- Un légume ou un fruit (en entrée ou en accompagnement)
- Un féculent (pâtes, riz, pomme de terre, pain complet) en quantité adaptée (la taille du poing fermé)
- Une protéine maigre (viande blanche, poisson, œuf, légumineuses) en portion adaptée (la taille de la paume de la main)
- Un produit laitier (yaourt, fromage blanc) pour le calcium
- Une matière grasse limitée (le bout du pouce)
Les aliments ultra-transformés et les sucres ajoutés doivent être évités.
Quelle quantité un enfant doit-il manger ?
Les quantités dépendent de l’âge, du poids et de l’activité de l’enfant. En général, les portions peuvent être estimées visuellement : la taille du poing fermé pour les féculents, la paume de la main pour les protéines et le bout du pouce pour les matières grasses. Il est important de ne pas forcer l’enfant à finir son assiette et de lui permettre d’écouter sa faim et sa satiété. Les quantités peuvent varier d’un jour à l’autre selon l’appétit de l’enfant.
Quel aliment ne pas donner avant 10 ans ?
Avant 10 ans, il faut éviter certains aliments pour des raisons de sécurité et de développement : les petits aliments durs et ronds (cacahuètes, noisettes, bonbons durs, raisins entiers) pour éviter les étouffements, le miel avant 1 an (risque de botulisme infantile) et limiter fortement les aliments ultra-transformés riches en sel, sucre et graisses saturées. Les compléments alimentaires et régimes restrictifs doivent être évités sans avis médical.
Quels sont les super aliments pour les enfants ?
Les aliments particulièrement bénéfiques pour les enfants incluent : les poissons gras (saumon, maquereau) riches en oméga-3 pour le cerveau, les œufs pour leur profil nutritionnel complet, les baies pour les antioxydants, les légumineuses pour les protéines et fibres, les épinards pour le fer et le calcium, les fruits secs (pruneaux) pour le transit, et les graines (citrouille) pour le zinc. Tous ces aliments doivent être proposés de façon adaptée à l’âge de l’enfant.
Combien d’œufs un enfant peut-il manger par semaine ?
Les œufs sont un aliment nutritif pour les enfants. De manière générale, un enfant en bonne santé peut consommer jusqu’à 4 œufs par semaine, répartis sur différents repas. Ils peuvent être préparés à la coque, durs, en omelette ou mélangés à d’autres aliments. Il est préférable de varier les sources de protéines et de ne pas dépasser cette quantité pour éviter un excès de cholestérol.
Quel est le petit déjeuner le plus équilibré pour un enfant ?
Le petit déjeuner idéal pour un enfant contient : un produit céréalier complet (pain complet, céréales non sucrées) pour les glucides complexes, un produit laitier (yaourt nature, lait) pour le calcium, et un fruit ou jus de fruit frais pour la vitamine C. Évitez les céréales sucrées et préférez un yaourt nature avec un fruit frais plutôt qu’un yaourt aromatisé. Un œuf à la coque ou des œufs brouillés peuvent remplacer le produit laitier une à deux fois par semaine.
Quel repas pour un enfant le soir ?
Le repas du soir pour un enfant devrait être équilibré mais pas trop lourd. Il peut inclure : un légume (soupe, purée, cuits), un féculent (pâtes, riz, pomme de terre), une protéine maigre (poisson, poulet, légumineuses) et un produit laitier pour le coucher. Évitez les plats épicés ou gras avant le sommeil. Le lait chaud ou un yaourt peuvent être proposés pour faciliter l’endormissement.
Quels sont les féculents ?
Les féculents sont les aliments riches en glucides complexes, source d’énergie pour les enfants. Ils incluent les pâtes, le riz, les pommes de terre, le pain, les céréales complètes ou non, les céréales infantiles, les légumineuses (lentilles, haricots) et les céréales à déguster (blé, avoine, millet). Ils devraient occuper environ un quart de l’assiette à chaque repas, avec une portion adaptée à la taille du poing de l’enfant.








